Introduction - guide

 

 

Ce guide/site* est destiné aux divers intervenantEs qui parfois, sans même le savoir, côtoient des personnes victimes d’agressions sexuelles ayant vécu de l’amnésie dissociative pendant une période pouvant s’étendre jusqu’à quelques dizaines d’années.  Il s’adresse également aux personnes victimes d’amnésie dissociative et peut être utile pour leurs conjoints, enfants, familles et amis.

 

Les personnes peuvent avoir refoulé, occulté complètement les agressions subies ou les parties les plus traumatisantes. Selon certaines études, 38% à 59%¹ des victimes d’agressions sexuelles vivront de l’amnésie traumatique, c’est-à-dire une période de leur vie où elles ne se souviendront plus de l’abus sexuel.

 

La résurgence des souvenirs d’agressions sexuelles peut s’avérer être une période difficile et éprouvante. Avant les souvenirs, des conséquences pouvaient être présentes sans être clairement identifiées. L’émergence pourra avoir des répercussions sur différentes sphères de la vie de la personne : santé, relations interpersonnelles, familiales et amoureuses, travail et aussi sur l’autonomie.  La vie du conjointE, des enfants et même de la famille élargie pourra également en être affectée puisque l’agresseur est, dans bien des cas, un membre de la famille. 

 

La compréhension de la problématique et le soutien de tous les proches ainsi que des différents milieux sociaux,  médicaux, judiciaires et du travail sont cruciaux dans le cheminement de guérison.

 

Le fait de briser le silence et de chercher de l’aide permet aux personnes victimes et à leurs proches de traverser la période de crise et de retrouver un meilleur équilibre à plus long terme.

 

 

 

 

1)        Voir onglet Amnésie dissociative, sous-onglet "Peut-on oublier?".

 

 

 * Il s'agit de l'introduction du guide "Mémoire retrouvée". Le mot site a été ajouté.

 

 

 

NOTES

 

Ce guide se base principalement sur des données empiriques, c’est-à-dire l’expérience d’intervenantes du CALACS-Laurentides et des femmes du groupe « Mémoire retrouvée ». Il contient également de l’information provenant d’études et de références de personnes œuvrant auprès des personnes victimes d’agression sexuelle.

 

Les CALACS emploient les termes agression à caractère sexuel ou agression sexuelle plutôt qu’abus sexuel. Dans le présent guide, le terme abus sexuel est employé lorsqu’il s’agit d’une citation ou d’une référence.

 

Veuillez noter que le présent site est rédigé au féminin, mais n’exclut aucunement les hommes victimes d’agression sexuelle.

 

Bien que dans le guide les agresseurs sont identifiés par le masculin, des femmes peuvent également être l’auteure d’agressions sexuelles.

 

Le terme intervenantEs englobe les différents acteurs œuvrant auprès des personnes victimes d’agression sexuelle.